Les économistes seront sans doute les moins froissés par le propos suivant. Quant à ceux qui sont rompus aux sciences de l’ingénieur ils y trouveront certainement matière à scandale notamment par l’usage désinvolte qui est fait ici de la loi d’Ohm et du principe d’incertitude de Heisenberg (rebaptisé ici principe d'incomplétude). Nous nous excusons d’avance auprès d’eux. A ceux qui auront l'amabilité de nous lire plus avant, affirmons clairement que la substance du travail que nous vous présentons est de nature poétique. En conséquence toute ressemblance avec la réalité ne sera pas fortuite puisque la vertu même du travail poétique consiste à faire rendre à la langue un peu de réel en précipitant (en analogie avec l'acception chimique du mot) les parcelles de vérité dissoutes dans l'inconsistance des évidences premières. Nous comparons volontiers la forme que nous avons choisie à celle d'un cristal à facettes taillé dans le précipité poétique du langage. Nous avons pensé que la forme d’un abécédaire s’adaptait au mieux à la nature quantique du sujet. Chaque définition est un quantum. Mais chacune d’entre elle est reliée aux autres parce qu’elle est nécessaire au moins à une autre, ce qui les replace chacune dans un continuum. Cette dualité quantum / continuum est fondamentale. En cristallisant ainsi vingt-six mots de la langue nous n’avons pas eut d’autre ambition que de proposer au lecteur un simple coup d’œil à travers ce prisme déformant que constitue un dictionnaire ou une encyclopédie et tout savoir systématisé. Beaucoup y verront de la verroterie de synthèse de mauvaise facture. Ils auront peut être raison. Nous reconnaissons que la vanité n’est pas étrangère au souci que nous avons eut de publier ce travail. La seule excuse que nous nous sommes trouvés est cet aphorisme d’Arthur Schnitzler : La vanité n’est souvent que l’expression d’un besoin d’encouragement de la part d’un organisme (Relations et solitudes. Rivages, 1998, p. 39).
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